Claude Arpin Pont
Claude Arpin-Pont naît dans le massif du Jura, le 31 décembre 1940.
Ancien parachutiste des troupes coloniales au 2e RPC, il soutient la cause de l’Algérie française.
Déserteur à la suite du putsch des généraux contre le général de Gaulle, il est recruté dans les commandos de l’OAS.
Il se retrouve adjoint de Claude Peintre avec qui il fera équipe en métropole.
Le Monde du 8 octobre 1962.
Le 17 août, cinq hommes avaient attaqué les bureaux de la société Repal, 105, avenue Poincaré, à Paris, et s'étaient emparés de 25 000 NF. Ils furent bientôt identifiés. Il s'agissait de Claude Peintre; Claude Arpin-Pont. vingt-deux ans, originaire du Jura; Rodriguez, Loos et Molina, Vingt jours plus tard environ les policiers de Cannes appréhendaient ces trois derniers.
Leur interrogatoire, les documents saisis au cours de nombreuses perquisitions, permettaient aux enquêteurs de dresser pour la Côte d'Azur et pour la région parisienne une liste de cafés et d'hôtels que Peintre et Arpin-Pont pouvaient fréquenter A Paris, la brigade de la voie publique et la 10e brigade territoriale furent chargées de la surveillance, qui porta ses fruits jeudi soir.
Les deux terroristes furent repérés près de la porte Saint-Martin, au moment où ils sortaient d'un café de la rue René-Boulanger, et ceinturés par les policiers, déguisés en peintres en bâtiment, qui ne leur laissèrent pas le temps d'utiliser les pistolets qu'ils portaient.
Au Quai des Orfèvres, les policiers qui les ont interrogés ont établi que Peintre et son adjoint, à la tête de leur commando, avaient commis six agressions à main armée à Paris et sur la Côte d'Azur, et en avaient tenté plusieurs autres. Peintre était en possession au moment de son arrestation du plan d'un établissement industriel du 15e arrondissement qu'il se proposait d'attaquer prochainement.
Le Monde 8 octobre 1962.
Arrêté, il est condamné pour divers cambriolages et vols à main armée à six années de prison.
Emprisonné successivement à la Santé, Fresnes et Toul, il est libéré en 1965.
Devenu reporter-photographe indépendant, Claude Arpin est pigiste à l’agence Gamma, puis il part couvrir la guerre au Viêt Nam en 1970 pour le compte du magazine américain Newsweek.
Il disparaît à Chi-Pou, sur la route nationale no 1 qui mène au Viêt Nam le 6 avril 1970, avec Akira Kusak et Yujiro Takagi, reporters d’images japonais et leur chauffeur cambodgien. Son véhicule et son matériel photographique seront retrouvés sur place. Claude Arpin avait 29 ans.