Claude Aucouturier

Jeune fille travaillant à Houilles pour le réseau d'Armand Belvisi:
Confection de tracts
Hébergement de combattants
Falsification de documents
Arrétée le 6 mars 1962
Libérée le 20 juillet 1962

Selon Armand Belvisi, Claude Aucouturier était une jeune fille, employée de bureau à Houilles, qui travaillait dans notre groupe. Elle ronéotypait des textes pour l'OAS, hébergeait des membres de la Mission II, mais surtout elle m'avait donné sa carte d'identité que
j'avais falsifiée en changeant sa photo. Il était donc plus que probable que la police l'interrogeait et, faisant la preuve de sa
collaboration, l'arrêterait. Mais Pierre Goix qui nous avait rejoints trouva cette démarche inutile : « Elle ne craint rien... »

J'étais trop las, trop épuisé pour discuter et retombai dans un sommeil peuplé de cauchemars. Mais le lendemain matin, lors-
que j'ouvris les yeux, Claude Aucouturier avait été arrêtée à 8 heures précises à son domicile rue du Général-de-Gaulle à Houilles. Le 10, elle fut inculpée de complot contre l'autorité de
L'état et de falsification de documents administratifs. Elle fut mise en liberté provisoire le 20 juillet 1962.

Le Monde 16 novembre 1963 sur le réseau Diamant.
Si Armand Belvisi, qui apparaît aujourd'hui à la fois las et ironique, put subsister dans la région parisienne, chargé d'organiser son réseau " Diamant ", il le dut à divers concours ; c'est pourquoi comparaissent avec lui Mme Anne Goix ; le mari de celle-ci, le docteur Pierre Goix ; sa secrétaire médicale, Mlle Claude Aucouturier ; trois autres médecins, les docteurs Jacques L'Yvonnet, François Luigi, Georges Cazes, ainsi qu'un ingénieur M. Robert Tuot, et une journaliste Mme Milka Ghenadieff.

Le Monde 13 mars 1962
Le juge d'instruction a fait écrouer le docteur Pierre Goix, âgé de trente-six ans, demeurant à La Frette (Seine-et-Oise), accusé d'avoir procuré des fonds à l'O.A.S. ; le docteur Jacques L'Yvonnet, trente-six ans également, qui aurait, lui aussi, participé au financement de l'O.A.S, et aurait soigné Belvisi après l'explosion de Bols-Colombes, et une secrétaire du centre social de Houilles, Claude Aucouturier, âgée de 28 ans, qui aurait été recrutée par la femme du docteur Goix, qui aurait donné asile à des agents de l'organisation et qui aurait distribué des tracts dactylographiés par ses soins.