Michel Abad
Né à Oujda en 1932, Michel Abad débute sa formation à l'École du Matériel de Bourges en 1952. Il rejoint ensuite le 1er Régiment Étranger de Parachutistes (REP) en 1957, puis la 13e Demi-brigade de Légion Étrangère (DBLE) en 1959. Son service est marqué par deux blessures, en avril 1958 et janvier 1959. Il reçoit la Croix de la Valeur Militaire.
Sa carrière prend un tournant radical le 21 avril 1961, lorsqu'il participe au putsch des Généraux. En 1962, il s'engage avec l'Organisation Armée Secrète (OAS).
Arrêté par le FLN, il est libéré in extremis par des policiers européens. Cette période le conduit à une condamnation de deux ans de prison pour désertion. Au début de l'année 1964, le sergent Michel Abad réussit une évasion notable du camp de Thol en se faisant transporter à l'hôpital de Bourg-en-Bresse, il est le seul à y parvenir.
Après ces années militaires et de clandestinité, Michel Abad refait surface dans les dossiers judiciaires. En 1997, il est arrêté et incarcéré pour des vols à main armée, impliqué dans sept braquages d'agences postales près de Montpellier et Béziers. Placé sous contrôle judiciaire, il disparaît avant son procès. En 2001, il est condamné par contumace à vingt ans de prison.
Ce n'est qu'en 2007 qu'il est retrouvé par la police à Royan dans une maison de retraite. Âgé de 74 ans, affaibli, il est en fauteuil roulant et sous oxygène. Il est incarcéré. En octobre 2008, la cour d'assises de l'Hérault le condamne à quatre ans de prison, une peine qui tient compte de son état de santé.
Michel Abad décède le 25 juillet 2014 à Royan.