Yvon Agnor
1932 : Naissance d'Yvon-André Agnor.
Février 1961 : Yvon-André Agnor est pressenti par un certain "Cousin" pour rejoindre le "maquis Souètre". Il accepte et est emmené en voiture "de ferme en ferme" avec d'autres individus. Cette équipée dure à peine une semaine. Le 27 février 1961, le "maquis Souètre" est réduit sans difficulté par les forces de l'ordre. Agnor, qui avait été exempté du service militaire pour raisons de santé, se révèle être une recrue de peu de valeur, Souètre lui-même le jugeant "inutilisable". Agnor déclare être parti "pour l'Algérie française, forcément comme beaucoup d'autres."
Avril 1961 : Lors des événements d'avril, Agnor est "libéré" de l'hôpital Mustapha et disparaît. Son cas, initialement prévu pour le tribunal le 19 décembre 1961 avec d'autres membres du "maquis" Souètre, est disjoint et une procédure de contumace est envisagée.
Agnor est retrouvé et arrêté pour de nouvelles activités, qualifiées publiquement de "faits infiniment plus graves".
3 janvier 1962 : En tant que membre du commando OAS Delta 30 qui a mitraillé un bar musulman (rampe Zaatcha, quartier de la Cité-Mahieddine à Alger), il est impliqué dans l'attaque qui a causé la mort d'une personne et en a blessé plusieurs. Les autres membres arrêtés du commando sont Daniel Berdah, Gilbert Mozas, Pierre Fenoglio, les frères André Gandolfi et Gilbert Gandolfi, Marc Maître et Jean Leonetti.
15 janvier 1962 : Huit membres de l'OAS, dont Yvon-André Agnor, sont arrêtés en lien avec le mitraillage du 3 janvier 1962.
7 février 1963 : Le tribunal militaire juge Yvon-André Agnor, comptable âgé de trente et un ans, pour son implication dans le mitraillage du 3 janvier 1962. Il est condamné à six ans de réclusion. D'autres activistes sont également jugés : Jean-Claude Bevilacqua (vingt ans de réclusion), Georges Lapetrusa (six ans de réclusion), Daniel Berdah (quatre ans de prison), Roland Arnold (trois ans de prison), Marc Maitre (un an de prison), Jean Cuba et Claude Savall (cinq ans de prison avec sursis). Yves Arnold et Louis Pépé, en fuite, sont condamnés par défaut, respectivement à la peine de mort et à vingt ans de réclusion.
Agnor est incarcéré aux Baumettes.
1964 : Il est libéré de la prison des Baumettes.
Sources:
- Soixante et un membres de l'O.A.S. arrêtés en Algérie entre le 1er et le 11 janvier. Le Monde, le 15 janvier 1962.
- CONDAMNATIONS AU TRIBUNAL MILITAIRE. Le Monde, Le 07 février 1963