Bachaga Saïd Boualam

Né le 2 octobre 1906 à Souk Ahras (Algérie française) et mort le 8 février 1982 à Mas-Thibert (Arles)

Son surnom de « bachaga » signifie « haut dignitaire », ou « caïd des services civils », c'est-à-dire chef de tribu arabe ou berbère, en l’occurrence chef de la tribu des Béni-Boudouane, située en Ouarsenis (entre Alger et Oran).

Il fut responsable de la harka de la région de l'Ouarsenis pendant la guerre d'Algérie.

De 1958 à 1962, le bachaga Boualam est élu quatre fois vice-président de l'Assemblée nationale, devenant le symbole des musulmans favorables à la France.

En 1960, il fonde avec Yvan Santini, le Front de l'Algérie Française, dont il deviendra le Président.

Bachaga de l'Ouarsenis, il devient responsable de la harka de la région en juillet 1956. À partir de février/mars 1962 sous la responsabilité de l’ex-colonel Jean Gardes, il forme le maquis de l’Ouarsenis, « mais les maigres troupes activistes sont vite anéanties par les soldats français». Gardes escomptait le ralliement des populations locales sous l'entremise de Boualam. Le maquis de l'Ouarsenis compte alors environ 120 membres.

Le maquis sera démantelé par les forces de l'ordre qui procederont à 38 arrestations dont 7 officiers. Le reste de la troupe s'evaporera dans la nature, se réfugiant dans des fermes de la région ou rejoignant Alger.

Après cet échec cuisant, Saïd Boualam retire son soutien aux activistes et s'exile en métropole avec ses proches pour s'installer dans la région d'Arles où il aura une activité agricole.

En 1977, il sera fait Grand Officier de la Légion d'Honneur.

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