Gérard Baudry
Né le 24 janvier 1929 à Thorigné-d’Anjou.
Engagé en 1948 au 1er RCP ne participera toutefois pas à la guerre d'Indochine.
Engagé à la Légion en 1954, versé au 1er RE de Sidi-Bel-Abbés, est muté au 6é RI où il croise le chemin du Capitaine Michel Glasser, obtient la Cravate de la Légion d'Honneur en 1955, il est alors le plus jeune Capitaine de l'Armée Française à obtenir cette prestigieuse décoration.
Le 6ème RI étant dissous, il intègre le 2ème REI qui est renforcé par quatre compagnies de la CSPL. Les officiers en sont les futurs Commandants Casati, Camelin et le Colonel de Sèze.
Elevé au grade de Sergent puis libéré de la légion , il est recruté par Gilles Buscia pour former ses commandos dans un bar près du fort de Nogent.
De là, on le retrouva à Marseille, sous la houlette de Gilles Buscia.
Il participe à l'assassinat du Commandant Joseph Kubasiak, le 25 juin 1962. Le 23 juin 1962, Buscia reçut mission de tuer le commandant Kubaziak. Cet officier avait eu le tort d'être, en avril 1961, à la base aérienne de Blida, un adversaire du putsch ou tout au moins il avait refusé de s'y rallier. Catalogué aussitôt " communiste ", on ne l'avait pas oublié dans les hautes sphères de l'OAS. Ainsi fut signé son ordre de mort décidé par Jean-Marie Curutchet qui niera par la suite toute implication. Baudry donnera 8 coups de poignard au capitaine Kubasiak avant que Buscia ne l'achève au pistolet.
Le 29 avril 1964, Baudry, est condamné à mort par la Cour de sûreté de l'État.
De nombreux appels avaient été lancés en faveur de la grâce de Baudry, qui a déposé le 30 juin devant la même juridiction au cours du procès Curutchet. Il avait alors vivement critiqué l'attitude de son ancien chef dans l'OAS, l'accusant de mentir et assurant qu'il était l'organisateur de l'assassinat du commandant Kubaziak.
Le président de la République a commué en peine de réclusion criminelle à perpétuité la condamnation à mort de Gérard Baudry en Juillet 1964.
Gérard Baudry sera incarcéré à Saint-Martin de Ré. Libéré le 23 Mars 1968.
Quatre fois cité, la Médaille Militaire lui sera décernée le 7 novembre 1962 alors qu'il incarcéré à la prison de la Santé. La remise de cette décoration sera effectuée dans l'enceinte même de la prison par le colonel de Sèze
(Commandeur de la Légion d'Honneur) et sous la présidence du général de Division Vanuxem (Grand Officier de la Légion d'Honneur), tous les deux également détenus en raison de leurs activités pro Algérie française.
Nommé chevalier de la Légion d’honneur par décret du Président de la République (M. Nicolas Sarkozy) en date du 30 avril 2007, pris sur le rapport du Premier ministre (M. François Fillion) et de la ministre de la défense (Mme Michèle Alliot-Marie) au titre des anciens combattants d’AFN, Gérard Baudry avait été décoré le 13 juillet 2008, dans les annexes du Sénat, par le général Pichot de Champfleury en présence notamment de Mme Michèle Alliot-Marie.
Il avait en février 2011 : présenté, sans succès, une requête contre la décision du tribunal administratif de Marseille en date du 7 juillet 2008 ayant ordonné l’enlèvement du cimetière de Marignane de la stèle y glorifiant l’organisation. Il a revendiqué à cette occasion la responsabilité de ses crimes passés en affirmant que la République, en lui accordant une distinction honorifique, avait démontré le caractère parfaitement respectable de ses antécédents au sein d’un mouvement séditieux.
Gérard Baudry est mort le 8 avril 2014.