Hervé le Barbier de Blignières

Né le 15 avril 1914 à Hennebont, Morbihan.

Ancien saint-cyrien, Hervé Le Barbier de Blignières sert dans l'armée blindée et cavalerie. Lieutenant, il est fait prisonnier de 1940 à 1945. Durant cette détention, il cherchera à s'évader à sept reprises.

Il participera à la guerre d'Indochine où il devient chef d'état-major de l'école des cadres vietnamiens. Lieutenant-colonel en 1958, il commande le 1er régiment étranger de cavalerie dans le sud-est constantinois, en Algérie. Promu colonel deux ans après, il sert, à l'état-major de l'armée, comme chef de groupe des études tactiques.

Février 1961, pendant que l'O.A.S. prend forme, des officiers pressés de passer à l’action se réunissent à l’Ecole militaire, chez le colonel Lacheroy. Sont présents le général Jacques Faure et les colonels Antoine Argoud, Joseph Broizat, de Blignières, qui commandait il y a peu le 1er R.E.C. en Algérie, Callet et Chateau-Jobert.

Le colonel de Blignières est le Balance cité par Pierre Sergent dans le courrier saisi lors de l’arrestation de Maurice Gingembre.

Au lendemain de la tentative d'assassinat du général de Gaulle à Pont-sur-Seine, le 9 septembre 1961, les policiers se sont précipités chez les principaux officiers mis sous surveillance depuis l’échec du putsch. Ils arrêtent les généraux Vanuxem et Jean Boucher de Crévecœur, puis Denis Baille, le cofondateur de l'O.A.R. avec Jean-Marie Curutchet. Le colonel de Blignières est cueilli lui aussi, ainsi que le professeur Girardet.

Il est inculpé pour complot contre l'autorité de l'Etat, avec plusieurs autres officiers, et il sera condamné à six ans de détention, en septembre 1963, par la Cour de sûreté de l'Etat.

Libéré en décembre 1965.

Il échappe en 1970 à une tentative d'enlèvement probablement commanditée par des voyous en quête du « trésor de l'OAS ».

En 1977, il prend une activité politique au Front National, soutenant la candidature de Jean-Marie Le Pen aux élections présidentielles de 1981.

Décédé le 5 janvier 1989.

Sources: