Jean Bichon

Jean Bichon alias «commandant S», cinquante ans et âme damnée du complot. Officier blessé en juin 1940, cet ancien employé du Commissariat aux affaires juives de Vichy fut de toutes les conjurations antigaullistes, notamment le putsch des généraux d’avril 1961. Il met en contact Jean Bastien-Thiry et Alain Bougrenet de La Tocnaye.

Son garde du corps était le hongrois Lajos Marton, qu participa à l'attentat du Petit-Clamart.

Avec la fausse comtesse Rousselet de Liffiac Paule Hibon, Georges Watin et le capitaine Poignard, il organise la tentative d'attentat de février 1963 à l'Ecole militaire contre le Général de Gaulle.

En Avril 1963, sont saisis chez Jacques Roy des documents parlant d'un certain Blanche. Pseudonyme apparu aussi dans les documents saisis chez le docteur Bernard Zdrujewski. Ces documents permirent notamment de démanteler une imprimerie clandestine de Barcelone utilisée pour l'émission de faux bonds du trésor. Ce sont ces derniers qui permirent d'identifier Blanche comme étant Jean Bichon.

Arrêté en septembre 1963 en même temps qu'un groupe de la branche métropolitaine du Conseil National de la Résistance (1962) dont Bichon est présumé être le secrétaire général.

Janvier 1964, se tient le procès de l'attentat de l'Ecole militaire. Jean Bichon est condamné à 20 ans de réclusion.

En mai 1964, Bichon est condamné à 8 ans de détention criminelle pour sa participation au trafic de faux bons du trésor.

En octobre 1964, Jean Bichon est condamné à 10 ans de réclusion criminelle dans l'affaire du Réseau Roy.

En 1967, Bichon est toujours détenu à la prison de Saint-Martin de Ré. Après une fouille on trouvera dans ses bagages une notice de montages d'armes, un pistolet et une charge de plastic cachée dans un tube de crème à raser.

Sources: