Lucien Besse

Né le 10 mai 1937

Plombier oranais.

En Juillet 1962, Lucien Besse âgé alors de 25 and, est arrêté en compagnie de quatre Oranais, suite à la découverte d'une cargaison d'armes débarquée en provenance d'Oran.
Les quatre complices sont Robert Cazelles, trente-neuf ans, Vincent Ramos, vingt-huit ans, Gabriel Caturla, vingt-quatre ans, et Antoine Bellissima.

Le petit groupe est alors écroué à pour transport et détention d'armes.

Cazelles, propriétaire de la camionnette, a affirmé que ses camarades et lui avaient emporté ces armes afin qu'elles ne tombent pas aux mains des musulmans.

Lucien Besse est alors condamné a 6 ans de prison avec sursis par le tribunal d'Aix

Les difficultés de Lucien Besse auraient pu en rester là, mais c'était compter sans la sagacité d'un proche d'une jeune femme européenne, Jeanne Tarlao, Oranaise de 26 ans, employée de la Sécurité sociale, enlevée et assassinée par l'OAS le 28 avril 1962. Le soir, on retrouvait le cadavre de la victime enfermé dans un sac maculé de sang.

Ce crime fera l'objet d'un certain nombre de rumeurs dans la population oranaise sur la nature des sevices subis.

Lucien Besse est alors entendu par les enquêteurs. Il admettra tout d'abord avoir été recruté par un certain Pierre Martin afin d'enlever la jeune femme suspectée d'être à l'origine de l'information ayant permis l'arrestation de Edmond Jouhaud.

Lucien Besse changera plusieurs fois de discours lors de ses aveux. D'abord il expliquera n'être pas rentré dans la villa où l'interrogatoire se passait. Mais étant au courant des rumeurs, il demanda à Pierre Martin ce qui s'était passé. Ce dernier lui expliquant qu'il avait du l'a faire parler pour obtenir le nom du médecin ayant dénoncé Jouhaud, cela sans y parvenir.

Dans un deuxième temps, Besse explique avoir assisté au supplice de la jeune femme : dénudée d'abord, piquée à l'aide d'un couteau à cran d'arrêt à un sein, puis tailladée plus profondément, et comment, pour finir, l'un des hommes la prit au cou par derrière lui faisant sortir la langue qu'un autre, celui qui avait le couteau, trancha avant d'égorger.

Finalement, lors de son procès, Besse niera le tout en bloc. Aussi la nature des sevices posé toujours question, l'enquête à Oran a été bâclée et le légiste débordé par le nombre de victimes a cette période ne réalisa pas d'examen complet.

Il sera condamné à 15 ans de prison. Libéré en 1966.

Décèdé le 9 mai 1997 à Saint-Tropez.

Sources: