Attentat du Mont-Faron

En 1963 le site de la tour Beaumont, sur les hauteurs du Mont Faron dominant Toulon, est choisi pour devenir le Mémorial du débarquement en Provence.

A la même période, Antoine Luciani est approché par un certain Métras pour organiser un attentat télécommandé contre le général. Une première tentative est alors envisagée en Vendée sur la tombe de Georges Clémenceau, espérant que le général s'y rende.

15 Août 1964, une bombe devait exploser lors de l'inauguration du nouveau mémorial du Mont Faron en présence du Général de Gaulle. Cette bombe placée dans une jare décorative était commandée à distance.

André Rosfelder (déjà condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour son rôle au sein de l'O.A.S.), qui conçut la machine infernale. Rosfelder s'enfuira pour les États-Unis.

La bombe est fabriquée par Samuel Lehmann, ancien légionnaire en fuite en Suisse recruté par Antoine Luciani. Huit exemplaires sont fabriqués. Un exemplaire sera retrouvé au domicile de Jules-Cesar Luciani, instituteur. Les autres sont jetés à la mer.

Le mécanisme ne pris pas feu. En effet, peu de temps avant l'opération, le jardinier arrosa généreusement les jares, inondant ainsi le mécanisme de mise à feu.

Ce ne sera qu'une dizaine de jours plus tard que cette tentative sera découverte. Un des conjurés tente alors de faire exploser la jarre. Une flamme en jaillira. L'homme pris la fuite au volant d'une DS noire.

Antoine Luciani était en lien avec Gilles Buscia. Ce dernier semble avoir été le commanditaire de l'attentat. Il sera arrêté en Avril 1965 et condamné à perpétuité. Antoine Luciani devait profiter de la foule massée devant le mémorial pour déclencher la bombe à distance. Il sera arrêté à Paris en décembre 1964 pour sa participation à l'attentat du Petit-Clamart. C'est lors de son arrestation que des notes seront trouvées permettant de connaître les autres complices.

Yves Rossignol plaça la bombe dans le vase avec l'aide de Lehmann. Il sera condamné à dix ans de réclusion.

En mai 1965 sont arrêtés :
Le docteur Charles Destandau, ORL à Menton
Pierre-Paul Agliany, radié de l'armée, agent d'assurance à Menton, presisent d'un clud de judo
Armand Botton, eleveur et moniteur de Judo.

En juillet de la même année sont arrêtés Paul Vittini, vingt-trois ans, et Antoine Blondi, vingt-cinq ans, agents de liaison à Gilles Buscia, mais n'ont pris aucune part à l'attentat du mont Faron.

Jean-Baptiste Cianfriani, étudiant, a hébergé certains des conjurés, et la Cour de sûreté de l'Etat l'avait condamné le 19 février 1966 à cinq ans de prison. Il sera libéré en 1967.

En septembre 1966, un des conjurés Toussaint Luciani, condamné par défaut à quinze ans de détention criminelle, est arrêté suite à une affaire de fausse monnaie.

Pierre Agliany qui aura fait passé des messages sera condamné à quatre ans de prison ; Robert Gonfond qui aurait fait transiter l'engin explosif à trois de prison ; Jules-César Luciani à cinq ans avec sursis ; Charles Destandau à trois ans avec sursis. Alain Bedour et Armand Botton sont acquittés.
Jean-Jacques Susini, mis en cause par Lehmann est condamné à mort ainsi que André Rosfelder et Samuel Lehmann. Toussaint Luciani est condamné à quinze ans de détention criminelle ; Gérard Félix à trois ans de prison avec sursis.

Sources: